Espaces publics… de quoi parle-t-on ?
D’un espace extérieur, qui peut appartenir à un privé (comme un bailleur), mais qui a un usage public car tout le monde peut y aller sans demander d’autorisation.
Exemples : Terrains de jeux dans une cité, place, terrain vague, jardin…
Petit tour d’horizon des usages d’un espace public
Les usages, ce que font les habitants ou autres personnes dans ces espaces, peuvent être très variés (liste faite à partir des observations des participants sur des espaces proches de leur structure locale) :
– Discuter, échanger, téléphoner, se rencontrer
– Jouer (jeux pour enfants, jeux de société…)
– Faire du sport (ballon, vélo, agrés, ping- pong, pétanque, mini-moto…)
– Acheter / vendre (deal, vente à la sauvette, marché alimentaire, kiosques …)
– Manger (pause midi, repas partagé, barbecue)
– Passer, cheminer
– Lire, flâner, se détendre, fumer, boire
– Jardiner
– Stationner (parking sauvage ou organisé)
– Déposer des ordures et mettre à feu des véhicules
– Travailler (faire l’entretien de l’espace, atelier de mécanique, forain…)
– Organiser / participer à des activités encadrées (peinture, cuisine, lecture, tricot, discussions…)
– Uriner (animaux et humains)
– Organiser / participer à un événement (fête de quartier, vide-grenier…)
– Prier
– Pas d’usage / pas d’appropriation de l’espace (friche)
Un même espace peut accueillir une variété d’usages qui vont avoir lieu à différents moments de la journée, avec différentes catégories de personnes. Certains usages sont vertueux et d’autres gênants, voire empêchent les habitants de venir dans cet espace (comme le trafic). Il peut y avoir des conflits entre certains usages et d’autres sont complémentaires (comme une aire de jeux pour enfants et un espace de détente et d’échanges pour les parents).
Les enjeux à développer des usages dans les espaces publics
– Faire vivre les espaces publics existants pour que les habitants se les approprient, pour réduire la place occupée par les « réseaux » ;
– Améliorer le cadre de vie des habitants
– Favoriser le lien social, le « vivre ensemble » et aussi la citoyenneté
– Développer les initiatives habitantes / favoriser le pouvoir d’agir (initiatives plus propices dans des espaces de proximité du lieu de vie des habitants).
Et pour les structures locales, développer des projets dans ces espaces, c’est aussi répondre aux enjeux de :
– Donner de la visibilité à la structure
– Créer un autre type de relation avec les habitants qui est plus facile, moins institutionnelle (« on est chez eux »)
– Faire participer de nouveaux habitants aux activités proposées par la structure dans l’espace public
– Occuper toute la « zone de vie sociale » de la structure
Des opportunités à saisir : les projets de renouvellement urbain
De nombreux territoires de Marseille sont concernés par des projets de renouvellement urbain, que ce soient des P.R.U. (ou N.P.R.U.), Euroméditerranée, l’opération Grand centre ville de Soléam… Ces projets urbains concernent aussi l’aménagement d’espaces publics.
Les structures locales peuvent être force de proposition en ce qui concerne les projets d’aménagement des espaces publics.
Un aménageur préfère s’appuyer sur des usages existants, sur une dynamique portée par une structure locale pour la renforcer, plutôt que de partir de rien.
Partir de rien, c’est faire des choix d’aménagements et prendre le risque qu’ils ne fonctionnent pas. Or, un aménageur a intérêt que l’argent investi réponde à des besoins, que les aménagements soient utilisés et respectés.
La diversité des acteurs impliqués dans les projets d’espaces publics
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